L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a livré mercredi 27 mars le compte rendu de son enquête sur les accidents thrombo-emboliques veineux (ATEV) et la mortalité prématurée chez les femmes de 15 à 49 ans sous pilule en France entre 2000 et 2011.
Le nombre d’ATEV était en moyenne de 2 529 par an dont 778 attribuables aux contraceptifs 1ère et 2ème génération et 1715 attribuables à ceux de 3ème et 4ème génération, soit 70%.
Les experts ont calculé le nombre de cas qui ne seraient pas survenus si les utilisatrices avaient pris des contraceptifs oraux de 1ère ou 2ème génération : cet excès pour 2011 est de 1220 cas.
Ces chiffres ne convainquent pas l’association des victimes d’embolie pulmonaire (AVEP) pour qui l’on est très loin du compte et selon laquelle la réalité serait plus proche de 200 décès par an.
En février 2013, les ventes de pilules de 3ème et 4ème génération ont chuté de 34% par rapport à février 2012 tandis que celles de 1ère et 2ème génération ont augmenté dans le même temps de 27%.
L’ANSM y voit la confirmation que les médecins ont modifié leurs prescriptions dans le sens des recommandations publiées en décembre 2012.